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GRC cybersécurité : un cadre stratégique pour mieux piloter les risques numériques

La cybersécurité n’est plus uniquement une affaire de pare-feu ou d’antivirus. Aujourd’hui, les entreprises évoluent dans un environnement numérique de plus en plus complexe, connecté et encadré par des obligations multiples. Dans ce contexte, piloter efficacement sa sécurité ne peut plus se faire uniquement à coups de solutions techniques. Il faut une vision globale, structurée, et alignée avec les enjeux métiers. C’est exactement ce que permet une démarche GRC appliquée à la cybersécurité.

Illustration GRC cybersécurité avec des logos (internet, roue crantée, bouclier...)
La GRC cybersécurité aide à structurer la gestion des risques numériques dans un cadre stratégique clair.

GRC signifie Gouvernance, Risques et Conformité. Appliqué aux systèmes d’information, ce cadre aide les entreprises à mieux gérer leurs politiques de sécurité, à identifier les vrais risques, et à répondre aux exigences légales et contractuelles qui les concernent. Plutôt que d’accumuler des outils, il s’agit ici de structurer une approche cohérente, qui alimente les décisions de cybersécurité en fonction des priorités de l’entreprise.

Vous dirigez une PME, une ETI ou une organisation en croissance ? Comprendre ce qu’est la GRC et comment elle s’intègre à votre stratégie cyber peut vous aider à sortir du flou, à anticiper les menaces, et à prendre de meilleures décisions.

Dans cet article, vous allez découvrir :

  • Ce que recouvre réellement la GRC en cybersécurité, et pourquoi cette approche devient indispensable,
  • Quels sont les trois piliers fondamentaux que la GRC contribue à protéger,
  • Quel est son objectif concret pour les organisations, y compris les PME,
  • Comment la mettre en place dans votre entreprise, même sans expert en interne.

Objectif : vous aider à y voir clair, à structurer vos priorités de sécurité, et à poser les bases d’un pilotage cyber cohérent, maîtrisé et évolutif.

1. Qu’est-ce que la GRC appliquée à la cybersécurité ?

1.1 Une définition simple et accessible

GRC signifie Gouvernance, Risques et Conformité. C’est un cadre organisationnel qui permet de structurer la gestion des risques, de piloter les décisions stratégiques et de garantir le respect des obligations légales et réglementaires.

Appliquée à la cybersécurité, la GRC désigne une approche qui vise à aligner les pratiques de sécurité informatique avec les objectifs de l’entreprise, à identifier et traiter les menaces numériques, et à s’assurer que l’organisation respecte les réglementations en vigueur (comme le RGPD, NIS2, ISO 27001…).

Plutôt que de fonctionner en réaction aux incidents, la GRC propose un cadre proactif, cohérent et mesurable. Elle transforme la cybersécurité en un véritable levier de pilotage.

1.2 Pourquoi cette approche est devenue incontournable

Les entreprises, quelles que soient leur taille et leur activité, évoluent dans un environnement numérique de plus en plus complexe :

  • Les systèmes sont interconnectés (cloud, télétravail, applications tierces)
  • Les réglementations se multiplient et deviennent plus exigeantes (exigences clients, contrôles, obligations sectorielles)
  • Les menaces évoluent rapidement, avec des attaques souvent ciblées et sophistiquées

Dans ce contexte, il ne suffit plus de s’équiper de quelques outils techniques. Ce qu’il faut, c’est une vision d’ensemble, capable de relier les enjeux métier, les risques numériques, les responsabilités internes et les obligations externes.

Autrement dit, la cybersécurité ne peut plus être un sujet à part. Elle doit être gérée comme une composante stratégique, au même titre que la finance ou les ressources humaines.

1.3 Les avantages d’une démarche GRC en cybersécurité

Mettre en place une démarche GRC permet de :

  • Structurer une vision de long terme en matière de cybersécurité
  • Aligner la sécurité avec les priorités stratégiques de l’entreprise
  • Hiérarchiser les investissements selon les risques réels et les obligations
  • Améliorer la conformité et faciliter les audits (interne, clients, régulateurs)
  • Responsabiliser les acteurs internes, en clarifiant les rôles et les processus
  • Réduire le risque d’incident en anticipant les points de vulnérabilité les plus critiques

En résumé, la GRC fournit un cadre structurant pour piloter la cybersécurité de manière globale et alignée avec les priorités de l’entreprise. Mais pour comprendre tout l’enjeu de cette approche, il faut revenir aux fondements de la sécurité informatique : ce que l’on cherche à protéger.

C’est là qu’interviennent les trois piliers de la cybersécurité, sur lesquels repose toute stratégie de protection efficace : la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des systèmes et des données. Ces principes constituent la base sur laquelle s’appuie toute démarche GRC.

2. Quels sont les 3 piliers de la cybersécurité ?

2.1 Confidentialité, intégrité, disponibilité : le trio CID

La cybersécurité repose sur trois principes fondamentaux : Confidentialité, Intégrité et Disponibilité. Ce sont les valeurs clés à préserver pour garantir la sécurité d’un système d’information, quels que soient sa taille ou son secteur d’activité.

  • Confidentialité : protéger les données contre tout accès non autorisé.
    Exemple : une base de données clients consultée par un employé non habilité ou volée par un attaquant constitue une rupture de confidentialité.
  • Intégrité : garantir que les données ne sont pas modifiées de manière non autorisée ou accidentelle.
    Exemple : une facture électronique altérée, ou un fichier modifié à l’insu de l’entreprise, compromet l’intégrité du système.
  • Disponibilité : assurer l’accès aux systèmes et aux données lorsque cela est nécessaire.
    Exemple : une attaque par rançongiciel qui bloque un serveur de messagerie ou un outil métier empêche les équipes de travailler, impactant directement la continuité de service.

Perdre l’un de ces trois piliers peut entraîner des conséquences graves, y compris pour une petite structure : perte de revenus, atteinte à la réputation, sanctions réglementaires, perte de confiance des partenaires.

Image d'un serveur pour illustrer la notion de Disponibilité
Les trois piliers fondamentaux de la cybersécurité sur lesquels repose toute démarche GRC efficace.

2.2 Comment la GRC permet de protéger ces piliers

Une démarche GRC bien structurée agit comme un cadre de protection systémique de la confidentialité, de l’intégrité et de la disponibilité. Chacun des trois volets (gouvernance, risques, conformité) y contribue de manière complémentaire :

  • Gouvernance : elle permet de définir une politique de sécurité claire, alignée sur les enjeux métiers. Par exemple, une entreprise peut établir des règles de gestion des accès selon les responsabilités, organiser une gouvernance des incidents ou nommer un référent sécurité.
  • Risque : l’analyse des risques permet d’anticiper les menaces qui pourraient affecter les piliers CID. C’est en évaluant les impacts potentiels (perte de données, arrêt de production, fuite d’informations sensibles) qu’on peut prioriser les mesures à mettre en œuvre.
    Conformité : elle impose le respect de règles et de standards qui protègent ces piliers, comme le RGPD (protection des données personnelles), la directive NIS2 (résilience des services essentiels) ou encore les exigences ISO 27001 (système de management de la sécurité).

En articulant ces trois dimensions, la GRC permet de passer d’une logique de réaction à une logique de prévention. Elle aide les entreprises à maîtriser leurs risques numériques en continu, tout en restant alignées avec les exigences légales et les attentes de leurs partenaires.

3. Quel est le but de la GRC ? Et pourquoi l’intégrer à votre stratégie cybersécurité ?

Protéger la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données est essentiel, mais encore faut-il savoir où concentrer ses efforts, avec quels moyens, et selon quelles priorités. C’est précisément le rôle de la GRC : transformer la cybersécurité en un véritable outil d’arbitrage et de décision.

3.1 Objectif principal : prendre des décisions éclairées sur les priorités de sécurité

Le principal objectif d’une démarche GRC en cybersécurité est de permettre à l’entreprise de décider en connaissance de cause. Face à la multiplication des menaces, des solutions techniques, des contraintes budgétaires et des obligations réglementaires, il devient crucial de piloter la sécurité de manière transversale, documentée et mesurable.

Cela signifie :

  • Comprendre quels sont les actifs critiques à protéger
  • Identifier les risques qui pèsent réellement sur l’organisation
  • Mettre en place une politique claire de sécurité, avec des responsabilités définies
  • Évaluer régulièrement la maturité et l’efficacité des mesures mises en place

Avec une approche GRC, la cybersécurité cesse d’être un sujet flou ou uniquement technique. Elle devient un enjeu de gouvernance, intégré aux arbitrages de l’entreprise.

3.2 Quelques bénéfices concrets d’une approche GRC

Au-delà du cadre, une démarche GRC bien pensée apporte des résultats tangibles. Voici quelques bénéfices que de nombreuses entreprises constatent lorsqu’elles structurent leur cybersécurité autour de ce triptyque :

  • Priorisation des projets de sécurité : en évaluant les risques, vous investissez là où cela a le plus d’impact
  • Alignement avec les enjeux métiers : la sécurité devient un support à l’activité, et non un frein
  • Réduction du risque opérationnel : moins d’incidents, moins de pertes, meilleure continuité de service
  • Simplification des audits : vous gagnez en clarté pour répondre aux demandes de clients, d’auditeurs ou de régulateurs

En clair, la GRC vous aide à prendre de meilleures décisions, plus rapidement, avec moins d’incertitudes.

3.3 Focus PME : comment initier une démarche GRC à petite échelle

Vous n’avez pas de DSI, pas de budget dédié, et peu de ressources internes ? Ce n’est pas un frein. Une démarche GRC peut tout à fait démarrer simplement, à votre échelle, sans surinvestissement ni jargon.

Voici par où commencer :

  • Gouvernance simplifiée : définissez une charte cybersécurité (même courte), nommez un référent (RH, DG, prestataire…) et fixez quelques règles de base
  • Cartographie des risques : réalisez un premier audit, même rapide, pour identifier ce que vous exposez et où sont vos points faibles
  • Conformité de bon sens : assurez-vous que les fondamentaux sont couverts (RGPD, gestion des accès, sauvegardes, mots de passe, MFA)

Certaines plateformes, comme Sekost, proposent des diagnostics automatisés et des rapports accessibles qui peuvent servir de point d’appui pour lancer cette dynamique. L’important n’est pas de tout faire d’un coup, mais de poser les premières briques d’un pilotage plus clair et structuré.

4. Comment mettre en place une démarche GRC adaptée à votre structure ?

Adopter une démarche GRC ne signifie pas tout revoir du jour au lendemain. C’est une construction progressive, qui s’adapte à la taille, aux ressources et au niveau de maturité de votre organisation. L’essentiel est de structurer les premières étapes avec méthode, puis de faire évoluer la démarche dans le temps.

Une réunion de trois personnes pour structurer leur démarche GRC
Construire une démarche GRC : un processus itératif adapté à toute entreprise

4.1 Les étapes à suivre

Voici les fondations d’une démarche GRC efficace, quelle que soit la taille de l’entreprise :

  • Identifier les actifs critiques
    Quelles sont les ressources qui soutiennent directement votre activité (infrastructure, données clients, logiciels métier, messagerie, etc.) ? Ce sont elles qu’il faut prioritairement protéger.
  • Évaluer les risques
    Pour chaque actif, estimez les menaces possibles et leur impact potentiel. Une méthode simple consiste à croiser l’impact (financier, opérationnel, réglementaire) avec la probabilité d’occurrence.
  • Définir les politiques et responsabilités
    Même dans une petite structure, il est utile de formaliser quelques règles de sécurité : qui gère quoi, quelles sont les bonnes pratiques à respecter, comment signaler un incident.
  • Choisir des indicateurs pour piloter
    Le suivi peut rester simple : nombre d’incidents, délai de mise à jour, taux d’équipement en MFA… L’important est de disposer de repères concrets pour mesurer les progrès.

Cette approche peut être mise en place progressivement, sans bouleverser l’organisation existante. Elle vous permet surtout de documenter vos efforts et de montrer une trajectoire claire en cas d’audit, de question client ou de cyberassurance.

4.2 Outils disponibles : de l’Excel aux plateformes spécialisées

Il n’est pas nécessaire de commencer avec une solution complexe. Beaucoup d’entreprises structurent leur démarche GRC avec des outils simples, comme :

Certaines plateformes cloud proposent également des solutions automatisées et accessibles, particulièrement utiles pour initier la démarche sur la partie risques techniques et exposition externe. À titre d’exemple, des outils comme Sekost permettent de cartographier automatiquement les services exposés, de détecter les vulnérabilités connues, et de générer un plan d’action structuré, sans installation ni compétences techniques requises.

4.3 Rythme de déploiement et suivi dans le temps

La mise en place d’une démarche GRC n’est pas un projet figé. C’est une démarche itérative, qui gagne à être améliorée par cycles successifs.

On peut s’appuyer sur un modèle de maturité, comme celui proposé par l’ENISA, pour structurer cette progression :

  • Initial : documentation inexistante, pratiques informelles
  • Structuré : premières politiques, référents identifiés
  • Répétable : analyses régulières, tableau de bord simplifié
  • Optimisé : revue périodique, intégration dans la stratégie globale

L’important est d’avancer étape par étape, à un rythme adapté à vos ressources, avec une logique de progrès continu plutôt que de conformité immédiate. Chaque cycle est l’occasion de renforcer la maîtrise, d’impliquer davantage les parties prenantes, et de réduire les zones d’ombre.

Conclusion

Adopter une démarche GRC en cybersécurité, ce n’est pas ajouter une couche de complexité. C’est au contraire mettre de l’ordre, de la cohérence et de la méthode dans un domaine souvent perçu comme technique ou difficile à piloter. En structurant la gouvernance, la gestion des risques et la conformité, la GRC permet de prendre des décisions plus claires, plus justes et mieux alignées sur les enjeux réels de l’entreprise.

Pour une PME, ce cadre est particulièrement utile. Il ne s’agit pas de déployer une usine à gaz, mais de poser les bonnes bases : identifier ce qui compte, anticiper les risques critiques, formaliser quelques règles, suivre les progrès dans le temps. Le tout peut commencer avec des outils simples, des audits accessibles, et une montée en maturité progressive.En cybersécurité, ce qui n’est pas piloté finit souvent par coûter cher. En intégrant la GRC à votre réflexion stratégique, vous gagnez en visibilité, en maîtrise et en résilience. Même avec peu de moyens, commencer petit mais structuré, c’est déjà sécuriser durablement votre activité.

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