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Audit cybersécurité : pourquoi et comment évaluer la sécurité de votre système d’information

Un opérateur de maintenance utilise un ordinateur. On ne voit que ses mains et son ordinateur, il y a un fond bleuté qui évoque la tech
Face à la montée des cyberattaques, l’audit cybersécurité devient un réflexe vital pour toutes les entreprises

Pourquoi l’audit de cybersécurité devient incontournable en 2025

Les cyberattaques touchent désormais toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. En France, plus d’une entreprise sur deux a été victime d’au moins une tentative de cyberattaque au cours des 12 derniers mois (source : Rapport Hiscox sur la gestion des cyber-risques). La part des PME con cernées ne cesse d’augmenter.

Dans ce contexte, se contenter d’un antivirus ou d’une sauvegarde ne suffit plus. Pour comprendre où se situent les vrais risques, les entreprises ont besoin d’un diagnostic précis, neutre et actionnable. C’est exactement ce que permet un audit de cybersécurité.

Il permet de contrôler la sécurité de votre système d’information, d’identifier les failles, et vous permet ensuite d’agir de manière ciblée. C’est un point de départ pour structurer une démarche de sécurité efficace, adaptée à votre réalité.

Face aux exigences croissantes de conformité (RGPD, NIS2, ISO 27001) et à la pression des clients ou donneurs d’ordre, l’audit cyber devient un passage obligé. Plus seulement réservé aux grandes entreprises, des solutions légères, rapides et compréhensibles existent désormais, même pour les PME.

On vous propose une approche claire et structurée pour comprendre :

  • Ce qu’est un audit de cybersécurité, et à quoi il sert réellement ;
  • Quels bénéfices concrets en attendre, même si vous n’êtes pas expert en informatique ;
  • Pourquoi les PME sont particulièrement concernées par cette démarche ;
  • Comment s’y prendre pour réaliser un audit adapté à votre organisation ;
  • Et enfin, que faire des résultats une fois l’audit réalisé.

Objectif : vous aider à y voir clair, à poser un premier diagnostic, et à concentrer vos efforts sur les actions les plus efficaces.

1. Qu’est-ce qu’un audit de cybersécurité ?

1.1 Une analyse complète de la sécurité du système d’information

Un audit de cybersécurité est une évaluation structurée et méthodique de l’état de sécurité d’un système d’information. Son objectif : identifier les vulnérabilités potentielles, vérifier si les protections existantes sont efficaces, et proposer des améliorations concrètes pour réduire les risques.

Cette démarche peut concerner l’ensemble de votre système d’information ou se concentrer sur certains éléments spécifiques (réseau, accès distants, messagerie, cloud, etc.). Elle s’appuie sur l’analyse de données techniques, de pratiques internes, de configurations système, mais aussi de la sensibilisation des utilisateurs.

Contrairement à une simple analyse ponctuelle, un audit de cybersécurité propose une vision globale et hiérarchisée du risque, dans le but de guider la prise de décision, aussi bien sur le plan technique que stratégique.

1.2 Un outil pour cartographier, détecter et se mettre en conformité

L’un des premiers apports d’un audit est de cartographier les actifs numériques d’une entreprise : ce qui est accessible depuis l’extérieur (serveurs, services web, applications), mais aussi les composants internes critiques (postes de travail, messagerie, réseaux, comptes utilisateurs, etc.).

Cette cartographie permet ensuite :

  • D’identifier les failles techniques, comme des logiciels obsolètes, des ports ouverts inutilement, ou des configurations à risque ;
  • De repérer les mauvaises pratiques organisationnelles, par exemple un partage de mots de passe ou une absence de plan de sauvegarde ;
  • D’évaluer le facteur humain, notamment via des simulations de phishing ou une analyse des droits d’accès trop larges ;
  • Et de vérifier la conformité aux normes ou obligations auxquelles l’entreprise peut être soumise (RGPD pour les données personnelles, NIS2 pour les secteurs critiques, ISO 27001 pour les systèmes de gestion de la sécurité).

Dans un contexte où les demandes de preuves de conformité se multiplient (assureurs, clients grands comptes, audits contractuels), cet exercice devient indispensable pour démontrer sa maîtrise des enjeux numériques.

1.3 Ce que comprend un audit de cybersécurité

Un audit de cybersécurité s’articule autour de plusieurs volets, qui peuvent varier selon le périmètre et la maturité de l’entreprise. On y retrouve généralement :

  • Une phase de diagnostic initial, basée sur la collecte d’informations techniques et organisationnelles ;
  • Des tests de vulnérabilité, pour détecter automatiquement les failles connues sur les services exposés ou les technologies utilisées ;
  • Une analyse des politiques et procédures : sont-elles en place ? appliquées ? à jour ?
  • Une revue des accès et des habilitations : comptes actifs inutilisés, droits trop larges, absence de double authentification, etc. ;
  • Et enfin, un rapport final clair, incluant parfois des annexes techniques ou des plans d’action prêts à l’emploi.
Personne travaillant sur un ordinateur portable, avec des icônes numériques de checklists flottant au premier plan, symbolisant la planification, le suivi ou la validation de tâches dans un environnement numérique
L’audit de cybersécurité, de l’analyse initiale au plan d’action.

Aujourd’hui, il existe des solutions automatisées à distance, sans intrusion, à partir de données publiques ou de simples adresses IP. Elles peuvent constituer une première étape vers une démarche de cybersécurité plus large.

2. Pourquoi faire un audit cybersécurité ? Les bénéfices concrets

2.1 Réduire les risques d’incidents critiques

Les cyberattaques ne sont plus de l’ordre de l’hypothèse. Selon le rapport 2024 de Cybermalveillance.gouv.fr, près d’une entreprise sur deux victime d’une cyberattaque déclare avoir subi une interruption de son activité, parfois pendant plusieurs jours. Rançongiciels, vols de données, compromissions de comptes de messagerie… Les scénarios sont multiples, et souvent coûteux.

Un audit de cybersécurité permet de passer d’une posture réactive à une posture préventive. En identifiant les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées, il contribue à réduire considérablement la probabilité d’un incident grave. Il ne s’agit pas de viser le risque zéro, mais de diminuer son exposition en corrigeant les failles les plus critiques et en renforçant les défenses là où c’est nécessaire.

2.2 Renforcer la confiance de l’écosystème

Un audit n’est pas seulement un outil de sécurité : c’est aussi un signal fort de professionnalisme adressé à son écosystème. Dans un contexte où la confiance numérique devient un critère de sélection, les clients, les donneurs d’ordres, les fournisseurs ou les assureurs veulent des garanties concrètes sur la gestion des risques cyber.

Être en mesure de présenter un rapport d’audit récent ou un plan d’action en cours est devenu un argument commercial et contractuel. Certaines entreprises l’exigent désormais dans leurs appels d’offres ou dans leurs processus de référencement fournisseurs.

De plus, les assureurs spécialisés en cybersécurité conditionnent de plus en plus leurs garanties à l’existence d’un audit récent. Ne pas pouvoir démontrer sa démarche de prévention peut potentiellement conduire à un refus de couverture.

2.3 Répondre aux obligations réglementaires

Selon votre activité, votre secteur ou la nature des données que vous traitez, certaines exigences réglementaires peuvent rendre l’audit indispensable.

  • La directive européenne NIS2, entrée en vigueur en 2023 et transposée progressivement en droit français, impose à de nombreuses entreprises jugées « essentielles » ou « importantes » de réaliser des audits réguliers.
  • La norme ISO 27001, souvent exigée dans les secteurs sensibles ou en cas de certification qualité, repose justement sur un processus d’audit structuré.
  • En France, la Loi de programmation militaire (LPM) impose également certaines obligations cyber aux opérateurs d’importance vitale.

Un audit permet de cartographier ses points de non-conformité, d’identifier les écarts à corriger et de se préparer aux contrôles externes.

2.4 Structurer une vraie gouvernance de la sécurité

Enfin, l’un des apports majeurs d’un audit est de donner un cadre à la cybersécurité. L’audit fournit une vision claire, hiérarchisée, priorisée. C’est le point de départ d’une gouvernance raisonnée du risque.

Grâce à un rapport d’audit bien construit, une entreprise peut :

  • Formaliser ses priorités : distinguer l’essentiel de l’accessoire
  • Planifier les actions : à court, moyen et long terme
  • Mettre en place un suivi : avec des indicateurs simples, des rappels réguliers, et si besoin, un service de check-up automatisé

Cela permet de passer d’un mode “réparateur” à un mode “préventif”, bien plus efficace et moins coûteux à long terme.

3. Audit cybersécurité : pourquoi c’est particulièrement utile pour les PME

3.1 Des cyberattaques qui ciblent de plus en plus les petites structures, exposées mais peu équipées

Les PME représentent aujourd’hui une cible idéale pour les cyberattaquants : elles sont nombreuses, souvent peu protégées, et disposent de données critiques (coordonnées clients, informations financières, accès fournisseurs). Pourtant, la majorité d’entre elles n’ont ni équipe dédiée à la cybersécurité, ni cartographie claire de leur système d’information.

Souvent, l’infrastructure informatique s’est construite au fil de l’eau : logiciels empilés, accès partagés, solutions cloud non maîtrisées, matériel obsolète. Résultat : des failles passent inaperçues, et des services restent parfois exposés sans que personne n’en ait conscience. Un audit permet de mettre à plat cette réalité numérique, de révéler ce qui est visible depuis l’extérieur, et de rendre tangible un risque souvent invisible.

Selon le Panorama de la cybermenace publié par l’ANSSI, plus d’un tiers des victimes de ransomware en 2023 étaient des PME. Et les conséquences ne sont pas anecdotiques : arrêt d’activité, pertes financières, atteinte à l’image, litiges contractuels, voire fermeture définitive pour les plus fragiles.

Dans ce contexte, l’audit permet d’identifier les portes d’entrée potentielles : une messagerie mal protégée, un accès distant mal configuré, un logiciel vulnérable exposé sur internet… Ces signaux faibles, souvent négligés, sont pourtant ceux que les attaquants repèrent en priorité.

3.2 Un audit adapté = des actions concrètes

La force d’un audit adapté aux PME, c’est sa capacité à traduire des constats techniques en actions accessibles et utiles. Inutile de noyer un dirigeant sous des dizaines de pages de jargon ou de lui recommander un SOC complet s’il n’a pas d’équipe IT. Ce qu’il attend, c’est un plan clair, priorisé, et compréhensible.

Des approches modernes permettent aujourd’hui de réaliser un diagnostic rapide à partir d’un simple nom de domaine, sans installation ni interruption. Ces audits sont conçus pour être lisibles par des non-spécialistes, avec des niveaux de risque explicites, des points d’attention concrets, et des recommandations triées selon leur criticité.

Ce type de démarche permet de concentrer les efforts sur les 20 % d’actions qui réduisent 80 % du risque, en tenant compte des contraintes de temps, de budget, et de ressources internes. C’est un moyen efficace de reprendre le contrôle, même sans expertise technique.

3.3 Un point d’entrée vers une stratégie de cybersécurité pérenne

L’audit est aussi un point de départ. En sensibilisant le dirigeant et ses équipes, en structurant un minimum de gouvernance, et en mettant en place des outils simples (authentification à deux facteurs, gestionnaire de mots de passe, plan de sauvegarde), l’entreprise peut significativement élever son niveau de protection.

Certaines solutions vont plus loin en proposant un suivi régulier de l’exposition et des vulnérabilités : trimestriel ou mensuel, selon les besoins. Cela permet d’éviter le retour en arrière, de détecter l’apparition de nouvelles failles, et de faire évoluer les pratiques de manière continue.

Un audit bien conçu ne se limite donc pas à un instantané : c’est un déclencheur de prise de conscience, et une première brique pour bâtir une cybersécurité durable, même avec peu de moyens.

Photo d’une équipe PME en réunion consultant un rapport d’audit.
Un audit bien conçu permet aux PME de structurer leur cybersécurité sans expertise technique préalable.

4. Comment faire un audit informatique quand on est une PME ?

4.1 Définir les objectifs et le périmètre

Avant de lancer un audit, la première étape est de clarifier pourquoi vous le faites. L’objectif conditionne la méthode, les outils utilisés et les résultats attendus. Cherchez-vous à :

  • Vérifier votre conformité (RGPD, exigences client, normes ISO) ?
  • Identifier vos failles pour éviter un incident critique ?
  • Structurer une gouvernance de la sécurité dans la durée ?

Une fois les objectifs définis, il faut en délimiter le périmètre. Il peut être global ou centré sur des zones particulièrement sensibles  comme la messagerie d’entreprise, souvent point d’entrée des attaques ou les services exposés sur internet (site web, serveur mail, CRM en ligne…).

Un périmètre bien défini permet d’éviter un audit trop vague ou, à l’inverse, trop complexe à traiter.

4.2 Choisir une méthode adaptée à sa maturité

Toutes les entreprises n’ont pas le même niveau de maturité cyber. Une PME qui n’a jamais formalisé sa sécurité n’a pas les mêmes besoins qu’une ETI équipée d’une DSI et d’un RSSI. Il est donc essentiel de choisir une approche proportionnée à sa réalité.

Voici un tableau de correspondance pour s’orienter :

Niveau de maturitéTaille entrepriseApproche recommandéeExemple
Faible< 50 persDiagnostic flash + test de phishingTPE artisanale
Moyenne50–250 persAudit technique + revue des accèsPME multisite
Élevée+250 persAudit complet + test d’intrusionETI industrielle

Bon à savoir : Sekost  réalise un diagnostic automatisé en quelques jours, à partir d’un simple nom de domaine ou d’une adresse IP. Ce type d’audit convient très bien aux entreprises qui n’ont pas de ressources internes dédiées à la cybersécurité.

4.3 Durée, budget, acteurs impliqués

La durée d’un audit dépend du périmètre choisi et de la méthode utilisée. En moyenne :

  • Un diagnostic flash peut être réalisé en 3 à 5 jours, sans installation ni intervention technique interne.
  • Un audit technique avec analyse approfondie nécessite souvent 1 à 2 semaines, en comptant les entretiens et la rédaction du rapport.
  • Un audit complet avec test d’intrusion ou conformité ISO/NIS2 peut s’étaler sur 2 à 4 semaines.

Côté budget, les tarifs varient fortement selon la profondeur et les moyens mobilisés. Pour une PME, des audits de première intention sont accessibles à quelques centaines ou milliers d’euros, selon le format choisi.

Certaines plateformes, comme Sekost, proposent des audits 100 % à distance, adaptés aux PME, avec un niveau d’accompagnement progressif selon les besoins. Un bon compromis pour avancer à son rythme, sans mobiliser toute l’organisation.

5. Que faire des résultats de son audit de cybersécurité ?

Un audit de cybersécurité n’a de valeur que s’il est suivi d’effets. Une fois le rapport remis, encore faut-il savoir l’interpréter, en extraire les priorités, et surtout, passer à l’action. Pour une PME, l’enjeu n’est pas de tout sécuriser à 100 %, mais de réduire efficacement les risques les plus critiques, en mobilisant les bonnes ressources, au bon moment.

5.1 Lecture du rapport : identifier les priorités

La première étape consiste à comprendre le contenu du rapport d’audit

La hiérarchisation est essentielle pour éviter de se disperser. Une vulnérabilité critique exposée sur internet mérite un traitement immédiat ; certaines recommandations peuvent souvent attendre plus longtemps.

Conseil : concentrez-vous d’abord sur les 5 à 10 points les plus critiques. Ce sont souvent eux qui conditionnent 80 % du risque.

5.2 Construire un plan d’action réaliste

À partir des constats, il s’agit de transformer le rapport en feuille de route. Ce plan d’action doit être pragmatique, adapté à la taille de l’entreprise et à ses moyens.

Trois questions permettent de cadrer la démarche :

  • Quelles sont les mesures urgentes à mettre en œuvre dans les 15 jours ? (ex : désactivation d’un compte fantôme, fermeture d’un port réseau exposé, mise à jour critique)
  • Quelles sont les actions à programmer dans les 1 à 3 mois ? (ex : structuration des accès, changement de mot de passe, authentification à double facteur)
    Quelles améliorations sont à intégrer dans une démarche de fond ? (ex : politique de sauvegarde, sensibilisation, documentation interne)

5.3 Assurer le suivi post-audit

Un audit est une photo à l’instant T. Pour être utile dans la durée, il doit être suivi d’une vérification de la mise en œuvre des actions et d’un ajustement régulier.

Pour cela, il est recommandé de :

  • Piloter l’avancement du plan d’action : nombre de failles corrigées, taux de mises à jour réalisées, nombre de comptes à risque réduits…
  • Programmer un audit de suivi, pour mesurer les progrès et détecter d’éventuelles nouvelles failles.
  • Mettre à jour les procédures au fur et à mesure des changements.

Des check-up réguliers permettent de garder un œil sur son niveau de risque sans mobiliser de ressources internes en continu.

Conclusion

Faire un audit de cybersécurité, ce n’est pas juste cocher une case technique. C’est une décision stratégique. En tant que dirigeant, c’est ce qui vous permet de reprendre la main sur un sujet souvent flou, trop souvent laissé de côté, pourtant central pour la pérennité de votre activité.

Avec un audit, vous voyez enfin clair sur ce que votre entreprise expose, là où elle est vulnérable, et comment y remédier concrètement. Pas besoin d’être expert ou de mobiliser une équipe IT : il existe aujourd’hui des démarches simples, efficaces et adaptées à votre réalité.

C’est souvent le premier pas vers une vraie posture de cybersécurité. Une façon de rassurer vos clients, de répondre aux attentes de vos partenaires, et surtout, de prévenir des incidents qui peuvent coûter cher.

Vous avez tout à gagner à agir avant qu’il ne soit trop tard. Parce que mieux vaut un audit bien choisi aujourd’hui qu’une crise subie demain.

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