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Audit cybersécurité PME : comment le réussir et éviter les pièges courants

Un jour ou l’autre, toute entreprise finit par se poser la question : « Et si on avait une faille que personne ne voit ? »

Ça n’arrive pas forcément après un incident. C’est parfois simplement à l’occasion d’un appel d’offres, d’une demande d’un client, ou simplement parce que les signaux s’accumulent : sollicitations suspectes, lenteurs inhabituelles, doutes sur une sauvegarde ou un accès.

Illustration d’un audit cybersécurité pour PME avec analyse des risques et identification des failles
Un audit cybersécurité aide les PME à identifier et corriger les vulnérabilités critiques

Face à ces incertitudes, l’audit de cybersécurité s’impose comme un outil de clarification. Il ne s’agit pas de tout revoir ni d’anticiper une attaque imminente, mais de savoir où vous en êtes : ce qui est exposé, ce qui est maîtrisé, ce qui mérite une attention immédiate.

Dans cet article, vous allez découvrir ce qu’est un audit adapté à une PME, comment il se déroule, quels types d’analyses il peut inclure, et quelles erreurs éviter pour en tirer un vrai bénéfice.

Objectif : vous aider à poser un diagnostic fiable, même si vous n’avez pas d’équipe cybersécurité dédiée.

1. Qu’est-ce qu’un audit de cybersécurité pour une PME ?

1.1 Une démarche structurée pour évaluer votre niveau de sécurité

Un audit de cybersécurité est une évaluation méthodique et indépendante de la capacité d’une entreprise à protéger ses systèmes d’information. Il permet d’identifier les vulnérabilités techniques ou organisationnelles, d’analyser les risques associés, et de proposer des mesures correctives claires et hiérarchisées.

Contrairement à une simple vérification technique, l’audit examine aussi les processus internes, les usages réels, les accès sensibles ou encore la manière dont les incidents seraient gérés en cas de problème. C’est une démarche structurée, reconnue dans les cadres de référence utilisés en cybersécurité, comme ceux publiés par l’ANSSI ou le NIST.

En d’autres termes, l’audit offre une vue d’ensemble du niveau de maturité de votre sécurité, bien au-delà de la simple question « sommes-nous protégés ? ». Il aide à identifier non seulement ce qui est vulnérable, mais aussi ce qui n’est pas maîtrisé, ou pas clairement défini dans l’entreprise.

1.2 En quoi un audit diffère-t-il d’un test d’intrusion ou d’un scan de vulnérabilités ?

Il est courant de confondre audit, pentest et analyse de vulnérabilités. Pourtant, ce sont trois démarches bien distinctes, aux objectifs et aux méthodes spécifiques :

Type de contrôleObjectif principalMéthodologie
Audit de cybersécuritéÉvaluer globalement la posture de sécuritéRevue documentaire, entretiens, tests ciblés
Analyse de vulnérabilitésRepérer automatiquement les failles connuesScan automatisé de systèmes ou d’applications
Test d’intrusion (pentest)Simuler une attaque réelle pour tester les défensesTechniques offensives manuelles ou semi-auto

Contrairement à un pentest, un audit ne cherche pas à « casser » vos systèmes. Il vise à comprendre et sécuriser durablement, en identifiant les lacunes dans les processus, les pratiques ou les protections. Et à la différence d’une analyse de vulnérabilités, souvent limitée au périmètre technique, un audit prend aussi en compte les usages quotidiens, la gouvernance, les accès et la sensibilisation des équipes.

1.3 Pourquoi un audit cybersécurité n’est pas réservé aux grandes entreprises

L’audit souffre parfois d’une image élitiste : trop complexe, trop cher, trop technique. Or, de nombreux audits sont aujourd’hui conçus pour les PME, avec des formats simplifiés, réalisables à distance et centrés sur les priorités métier.

Par exemple, des outils comme Sekost permettent de lancer un premier diagnostic automatisé à partir d’un simple nom de domaine. Ce type d’approche ne remplace pas un audit complet, mais permet d’objectiver rapidement les zones de risque les plus visibles.

Même sans service informatique dédié, un audit peut être utile si :

  • vous hébergez des données sensibles (clients, RH, comptabilité)
  • vous utilisez des solutions cloud, messageries ou outils collaboratifs exposés à Internet
  • vous répondez à des appels d’offres ou des exigences contractuelles liées à la sécurité
  • vous souhaitez souscrire une cyber-assurance ou justifier d’une démarche de prévention

1.4 Ce que votre entreprise gagne à réaliser un audit

Un audit bien conçu et bien interprété vous offre trois bénéfices clés :

  • Une vision claire de votre exposition aux risques : ce qui est vulnérable, ce qui est maîtrisé, ce qui est invisible mais critique
  • Un support de décision compréhensible : les résultats ne sont pas techniques, mais organisés par niveau de priorité (failles critiques, améliorations simples, actions de fond)
  • Une preuve de sérieux auprès de votre écosystème : dans un contexte de sous-traitance numérique et de chaînes de valeur interconnectées, la confiance passe par la démonstration de votre capacité à vous protéger

Pour une PME, l’audit cyber est donc un levier de pilotage, pas un simple contrôle. Il ne s’agit pas de viser le zéro risque, mais de reprendre la main sur ce que vous exposez, souvent sans le savoir.

2. Quels sont les types d’audit de cybersécurité les plus utiles en PME ?

Il n’existe pas un seul type d’audit mais plusieurs approches complémentaires, à adapter en fonction de vos objectifs, de votre secteur et de votre niveau de maturité en cybersécurité. Pour une PME, il est souvent pertinent de combiner au moins deux niveaux d’analyse : organisationnel et technique. Et selon les enjeux, un test d’intrusion peut compléter l’évaluation.

2.1 L’audit organisationnel : structurer les pratiques et la gouvernance

L’audit organisationnel permet de vérifier si votre entreprise dispose des processus de sécurité nécessaires à son activité, et si ces règles sont réellement appliquées au quotidien.

Voici les éléments fréquemment évalués :

  • Gestion des accès : qui a accès à quoi ? Les comptes sont-ils partagés ou désactivés quand un salarié quitte l’entreprise ?
  • Sauvegardes : sont-elles régulières, testées, stockées hors ligne ?
  • Sensibilisation : vos équipes ont-elles été formées aux risques cyber (hameçonnage, mots de passe, usage pro/perso) ?
  • Réponse à incident : que se passe-t-il si une attaque se produit demain ? Existe-t-il un plan de continuité ou de reprise ?
  • Rôles et responsabilités : un référent sécurité est-il désigné, même de manière informelle ?

Cet audit permet aussi de vérifier la conformité aux obligations réglementaires, comme le RGPD pour les données personnelles, ou la directive NIS2 si votre entreprise entre dans son périmètre (par exemple si vous intervenez dans un secteur critique ou pour des entités concernées).

2.2 L’audit technique : cartographier les vulnérabilités réelles

L’audit technique s’intéresse aux équipements, logiciels, configurations et services exposés. Il permet d’identifier ce qui est mal protégé, obsolète, ou mal configuré.

Voici ce qui est généralement examiné :

  • Postes de travail et serveurs : mises à jour, antivirus, droits d’administration
  • Pare-feux, routeurs, box Internet : ports ouverts, filtrage insuffisant
  • Services cloud ou SaaS : partage de fichiers publics, absence de double authentification (MFA)
  • Messagerie : configuration DNS, sécurité des envois, politique de mot de passe
  • Applications web : sécurité du site vitrine, présence de CMS ou de plugins obsolètes

Des outils de diagnostic peuvent automatiser certaines étapes. Par exemple, des plateformes comme Sekost permettent de tester la sécurité d’un site ou d’un nom de domaine à distance pour détecter des failles visibles depuis Internet (mauvaise configuration HTTPS, services exposés, configuration de messagerie à risque…).

Exemple d’audit interne de cybersécurité dans une PME pour vérifier les accès et configurations
L’audit interne complète l’analyse externe pour une vision globale des risques cyber

2.3 Le test d’intrusion (pentest) : simuler une attaque réelle

Le pentest consiste à se placer dans la peau d’un attaquant pour tester la solidité de vos défenses. Il ne s’agit plus ici d’évaluer la conformité, mais de repérer ce qu’un pirate pourrait réellement exploiter.

Il existe trois grands types de tests d’intrusion :

  • Externe : simulateur d’attaque depuis Internet, visant à exploiter les services visibles (site, messagerie, VPN, etc.)
  • Interne : simulation d’un salarié malveillant ou d’un attaquant ayant déjà un accès au réseau local
  • Social ou physique : tentative de hameçonnage (phishing), d’obtention de mots de passe, ou d’intrusion dans les locaux

Pour une PME, ces tests sont particulièrement pertinents dans deux cas :

  • Avant de souscrire une cyber-assurance, pour démontrer la robustesse de vos protections
  • Après un incident ou une alerte sérieuse, pour vérifier les points faibles exploités ou détectés

Le pentest doit être ciblé, cadré et limité dans le temps. Il vient en complément d’un audit, jamais en remplacement.

3. Comment se déroule un audit cybersécurité en pratique ?

Réaliser un audit cybersécurité peut sembler complexe lorsqu’on n’a pas de service informatique en interne. Pourtant, la démarche peut être simple, rapide et structurée si les étapes sont bien cadrées dès le départ. Voici comment se déroule un audit type, tel qu’il peut être mené dans une PME.

3.1 Cadrer le périmètre de l’audit

Tout commence par une étape de cadrage. Il s’agit de définir ce qui sera analysé : l’ensemble du système d’information ou seulement certaines briques (site Internet, parc bureautique, applications cloud, messagerie professionnelle, etc.).

Ce cadrage doit tenir compte des priorités de l’entreprise (sensibilité des données, exposition des services), des contraintes techniques (réseau internalisé, télétravail, outils externalisés), du budget et des délais disponibles.

Un bon périmètre permet d’éviter deux écueils fréquents : un audit trop large et inexploitable, ou au contraire trop restreint pour être utile.

3.2 Collecter les informations nécessaires

L’auditeur va ensuite procéder à une phase de collecte d’informations, pour comprendre le fonctionnement global du système. Cela inclut généralement :

  • l’inventaire des équipements (postes, serveurs, routeurs…)
  • les outils et services utilisés (ERP, SaaS, messagerie, sauvegarde…)
  • la cartographie réseau
  • les procédures documentées (accès, mises à jour, gestion des incidents)

Dans les PME, ces informations ne sont pas toujours formalisées. C’est pourquoi cette étape peut aussi passer par des entretiens avec les dirigeants, les prestataires ou les utilisateurs clés.

3.3 Réaliser les tests techniques

La troisième étape consiste à évaluer la sécurité des composants techniques. L’auditeur vérifie notamment :

  • la présence de failles connues (via des outils d’analyse de vulnérabilités)
  • l’exposition des services accessibles depuis Internet
  • les configurations sensibles (mots de passe faibles, ports ouverts, mises à jour manquantes)
  • la robustesse des postes et serveurs (antivirus, droits utilisateurs, journalisation…)

3.4 Évaluer les pratiques organisationnelles

Un audit ne se limite pas aux aspects techniques. Il examine aussi les pratiques humaines et organisationnelles, souvent à l’origine des failles de sécurité. Les points évalués sont notamment :

  • la gestion des accès et des mots de passe
  • la sensibilisation des utilisateurs
  • la gestion des sauvegardes
  • la formalisation des procédures internes
  • la capacité à réagir à un incident (alerte, communication, reprise)

Cette étape permet d’identifier les écarts entre les règles affichées (s’il y en a) et la réalité du terrain.

3.5 Formaliser les résultats dans un rapport clair

L’audit se conclut par la rédaction d’un rapport structuré. Ce document doit permettre à un dirigeant non technique de comprendre :

  • ce qui est à risque
  • ce qui est conforme ou maîtrisé
  • ce qui doit être corrigé en priorité

Un bon rapport ne se contente pas de signaler des anomalies. Il hiérarchise les constats, explique les conséquences possibles et propose des recommandations concrètes.

Par exemple, certains outils comme Sekost proposent des rapports visuels et synthétiques, avec un système de scoring par domaine de sécurité et un classement des actions selon leur urgence ou leur impact.

Ce rapport peut ensuite servir de feuille de route pour structurer une démarche de sécurité dans le temps, même sans expertise technique en interne.

Illustration d’une PME mettant en place un plan d’action cybersécurité après audit
Même avec peu de moyens, une PME peut renforcer sa cybersécurité grâce à un audit structuré

4. Quelles sont les erreurs fréquentes lors d’un audit cybersécurité ?

Un audit cybersécurité peut être un levier puissant pour renforcer la protection de votre entreprise. Mais mal préparé ou mal interprété, il peut aussi devenir un simple exercice formel, sans effet concret. Voici les erreurs les plus fréquentes constatées dans les PME, et comment les éviter.

4.1 Un périmètre trop vague ou trop restreint

La définition du périmètre est la première étape, et aussi la première source d’erreur. Lorsque l’objectif est flou ou trop ambitieux, l’audit devient difficile à conduire, long à analyser et peu utile à la décision. À l’inverse, un périmètre trop étroit, centré par exemple uniquement sur les postes de travail ou le site Internet, donne une vision partielle du risque réel.

Un bon cadrage prend en compte :

  • les actifs réellement exposés (messagerie, services cloud, accès distants)
  • les processus critiques (comptabilité, RH, relation client)
  • les obligations extérieures (clientèle sensible, conformité, assurance)

Ce cadrage permet de relier l’audit à la réalité opérationnelle de votre entreprise, plutôt qu’à une liste générique de contrôles techniques.

4.2 Des résultats illisibles pour la direction

Un autre écueil fréquent concerne la lisibilité du rapport d’audit. Trop souvent, celui-ci est rédigé dans un langage technique, sans hiérarchisation des risques, ni explication concrète des impacts. Résultat : la direction ne sait pas quoi faire, par où commencer ni quels arbitrages opérer.

Pour qu’un audit soit réellement utile, il doit parler le langage de l’entreprise. Cela suppose un rapport structuré, clair, et surtout orienté décision. Certains prestataires ou outils comme Sekost proposent des livrables adaptés aux profils non techniques, avec des scores par domaine (sauvegardes, accès, messagerie…), des priorités d’action et une estimation de l’effort requis.

Un audit réussi ne se mesure pas à la complexité du rapport, mais à sa capacité à déclencher des actions concrètes, compréhensibles et soutenues dans la durée.

4.3 Une absence de suivi ou de mise en œuvre

L’une des erreurs les plus fréquentes est de considérer l’audit comme une fin en soi. Or, il n’a de valeur que s’il déclenche des actions. Sans suivi, les mêmes failles resteront actives, parfois pendant des mois, jusqu’à ce qu’elles soient exploitées.

Même sans responsable cybersécurité, vous pouvez structurer un plan d’action simple :

  • prioriser les mesures à fort impact (activation du MFA, fermeture de ports ouverts)
  • planifier les chantiers plus lourds (segmentation réseau, révision des accès)
  • intégrer un point de suivi tous les trimestres

Ce pilotage peut s’appuyer sur un tableur, un outil de gestion ou un simple rapport commenté. L’important est d’ancrer la sécurité dans la durée, pas de tout corriger en une fois.

4.4 Négliger les pratiques humaines

Enfin, l’une des erreurs les plus fréquentes est de focaliser l’audit uniquement sur la technique, en oubliant l’humain. Or, une grande partie des incidents de sécurité proviennent de comportements à risque : clic sur un lien frauduleux, usage d’un mot de passe trop faible, partage de compte entre collaborateurs…

Un bon audit doit donc intégrer ces dimensions : 

  • vérifier si les utilisateurs sont sensibilisés, 
  • si des formations ont été menées, 
  • si des règles simples (double authentification, séparation des comptes, verrouillage automatique) sont appliquées. 

Ce sont souvent ces points, qui paraissent basiques mais sont souvent négligés, qui font la différence entre une entreprise résistante et une entreprise vulnérable.

Conclusion : un audit bien conduit, un levier pour reprendre la main

Faire auditer la sécurité de son système d’information n’est pas réservé aux grandes structures dotées d’un service informatique. Pour une PME, c’est au contraire une démarche pragmatique qui permet de reprendre le contrôle sur ses actifs numériques.

Un audit bien mené vous aide à voir clair dans vos risques, à détecter ce qui est exposé sans que vous en ayez conscience, et à prioriser les mesures réellement utiles. Il ne s’agit pas de viser une sécurité parfaite, mais de construire une trajectoire réaliste, alignée avec vos moyens et vos enjeux.

Vous repartez avec une feuille de route concrète, structurée selon le niveau de criticité, sans jargon technique ni injonctions inapplicables. Même sans équipe dédiée, cela vous permet de passer à l’action, à votre rythme, tout en documentant vos efforts.

C’est aussi une façon de renforcer la confiance : vis-à-vis de vos clients, de vos partenaires, de vos assureurs, mais aussi en interne. Parce qu’un système d’information sécurisé, ce n’est pas seulement un avantage compétitif, c’est aussi et surtout une condition de stabilité et de continuité pour votre entreprise.

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